[:fr]LA PENIBILITE à la Commission, « Parlons-en »[:en] HARDSHIP at the Commission, « Let’s talk about it». [:]

de | 25 juin 2018
[:fr]Au sein de certains services de la Commission, nous sommes forcés de constater que :

  • les exigences professionnelles sont de plus en plus élevées,
  • le temps de traitement des dossiers est de plus en plus court,
  • la charge de travail est exponentielle suite aux réductions du personnel,
  • l’organisation du travail est inadaptée.

Le temps personnel est de plus en plus sacrifié et consacré aux tâches qui n’ont pas pu être achevées pendant les horaires de travail.

Pour beaucoup d’entre nous, cela devient extrêmement lourd à gérer au quotidien, sans oublier les nouveaux arrivants dans l’institution qui sont obligés d’être performants instantanément.

Tous ces aspects engendrent du stress, de l’angoisse, de la démotivation, des burnouts, et par conséquence de nombreux arrêts maladie qui coûtent cher.

La pénibilité relative à la charge et l’environnement de travail existent bel et bien chez nous aussi!

Actuellement, en Belgique, le gouvernement se penche sur la reconnaissance de la pénibilité de certains métiers, ce qui pourrait se traduire par un abaissement de l’âge de la retraite.

Quatre critères seront à la base de cette reconnaissance :

  • la charge physique du métier;
  • l’environnement de travail;
  • les risques liés au métier;
  • La charge émotionnelle.

Sans être exhaustifs, nous pouvons citer quelques exemples dont :

  • Les crèches – garderies

le bien-être des enfants est au cœur des projets pédagogiques contrairement à celui des professionnels, qui y travaillent; jamais leurs difficultés n’auront été aussi importantes et certains d’entre eux flirtent dangereusement avec le burnout ou font l’objet de dommages collatéraux.

En effet, la réalité du terrain se révèle bien moins idyllique que prévue. La volonté de ces professionnels d’accompagner et de guider les enfants dans leurs premières acquisitions comportementales et sociétales se heurte à de multiples contraintes humaines et matérielles :

– 40 heures au lieu de 37 heures 30; soit 2 heures 30 de plus par semaine avec des enfants en bas âge;

– la répétitivité des tâches corporelles qui supposent des postures contraignantes et pénibles avec des groupes d’enfants jusqu’à l’âge de 4 ans ;

– un environnement sonore constant et perturbant à la longue: pleurs, cris, bruits intenses produits par la joie des jeux collectifs, etc;

– le refus de fournir du matériel adapté à des collègues souffrant de certaines pathologies;

– les douleurs chroniques aux épaules et au dos dues à un matériel inadapté et non ergonomique.

  • PMO

Les collègues y travaillant sont confrontés au quotidien à une gestion de situations sensibles qui touchent à la santé des personnes; qui doivent faire preuve sans cesse d’empathie envers les collègues souffrants dans un contexte où les droits des affiliés sont de plus en plus restreints ;

  • Sécurité et chauffeurs

Les collègues qui s’occupent de notre sécurité et qui, jour comme de nuit, sont appelables pour pouvoir garantir un environnement sécurité;

Les collègues, et notamment les chauffeurs qui sont au service des commissaires, 24 heures sur 24.

Au sein de la Commission, qu’en est-il de la reconnaissance de la pénibilité du travail?

Malheureusement, force est de constater qu’il n’y a encore aucune disposition prévoyant la reconnaissance de cette pénibilité au sein de nos institutions.

Il serait intéressant de connaître les chiffres que la DG HR possèdent quant aux :

  • absences à répétition ;
  • solutions mises en place jusqu’à présent.

Pourtant des solutions simples existeraient pour soulager les tensions psychologiques et physiques :

  • des campagnes de prévention, des formations de gestion du stress et des émotions ont également été mises en place en milieu d’accueil pour diminuer la pression à laquelle sont soumis les professionnels ;
  • des aménagements d’horaires flexibles sont à l’étude dans certaines crèches, pour pallier ces risques de surmenage ;
  • du matériel adapté aux enfants et aux professionnels est suggéré pour supprimer les postures pénibles, et éviter ainsi les maladies musculo-squelettiques.

Toutefois cela est loin d’être suffisant. C’est pourquoi Save Europe demande:

– à ce que la pénibilité professionnelle soit examinée méticuleusement pour chaque profession et reconnue officiellement si cela s’avère opportun, pour réadapter l’organisation quotidienne du travail, l’aménagement des horaires et l’environnement de travail en conséquence.

– que des formations soient prévues pour permettre une reconversion du personnel ne pouvant plus effectuer leur travail avec le même professionnalisme malgré leur dévouement sans faille envers nos Institutions.

– que notre Administration s’entende avec la représentation du personnel sur une liste de métiers pénibles à la Commission, en définissant un coefficient de pénibilité. Plus celui-ci serait élevé, plus il devrait exister des possibilités de départ anticipé et de réduction des 40 heures hebdomadaires. Les personnes concernées par les métiers pénibles ne devraient en aucun cas voir leurs rémunérations diminuées.

SAVE EUROPE – des faits – des actes[:en]In some Commission departments, we are ever more forced to see that :

  • professional demands are higher and higher,
  • the processing time of files becoming shorter,
  • the workload is exponential due to staff cuts,
  • the organization of work is unsuitable.

Personal time is increasingly sacrificed and spent on tasks that can not be completed during work hours.

For many of us, it becomes extremely cumbersome to manage on a daily basis, not to mention newcomers to the institution who are forced to perform instantly.

All these aspects generate stress, anxiety, demotivation, burnouts, and result in numerous sick leaves that are expensive.

The relative heaviness of the load and the work environment also exist at home!

Currently, in Belgium, the government is looking into the recognition of the hardship of certain occupations, which could result in a lowering of the retirement age.

Four criteria will be the basis of this recognition:

  • the physical burden of the trade;
  • the work environment;
  • job related risks ;
  • the emotional toll.

Without being too exhaustive, we can cite some examples of the above in the commission:

  • Day nurseries

the well-being of children is justifiably at the heart of all educational projects, unlike that of the professionals who work there; never have their difficulties been so great and some of them are dangerously flirting with burnout or being victims of collateral damage.

Indeed, the reality of the field is far less idyllic than expected. The desire of these professionals to accompany and guide children in their first behavioural and societal acquisitions comes up against multiple human and material constraints:

– 40 hours instead of 37.5; two and a half hours more per week with young children;

– the repetitiveness of the physical tasks which require difficult and painful postures with groups of children up to the age of 4;

– a constant and disturbing sound environment: crying, shouting, intense noises produced by collective games, etc ;

– the refusal to provide material adapted to colleagues suffering from certain pathologies;

– chronic pain in the shoulders and back, due to inappropriate and non-ergonomic equipment.

  • PMO

Colleagues working here are confronted on a daily basis with managing delicate situations affecting the health of individuals; they must continually empathize with colleagues in difficulty in a context where the rights of affiliates are increasingly restricted;

  • Security and drivers

Colleagues who take care of our security and who are on call to ensure a safe environment;

The colleagues, and in particular the drivers who serve are at the Commissioners’ disposal 24 hours a day.

Within the Commission, what about recognition of the hardships of work?

Unfortunately, it is clear that there is still no provision for recognition of this difficult problem in our institutions.

It would be interesting to know what figures DG HR has for:

  • repeated absences;
  • solutions put in place so far.

Yet, simple solutions exist to relieve psychological and physical tensions:

  • prevention campaigns, stress and emotion management training have also been set up to reduce the pressure to which professionals are subject;
  • flexible schedules are being studied in some crèches, to overcome the risks of overwork;
  • equipment suitable for children and professionals have been suggested in order to  eliminate awkward postures and thus prevent musculoskeletal diseases.

However, that is far from enough. That’s why Save Europe asks:

– that professional difficulties are meticulously examined for each category and officially recognized when it is appropriate, to readjust the daily organization of work, the arrangement of schedules and the working environment accordingly.

– that re-training be provided to allow staff to continue performing at  their work with the same professionalism despite their unwavering dedication to our institutions.

– that our Administration agrees with the representation of the staff on a list of difficult occupations in the Commission, by defining a coefficient of hardship. The higher this will be, the greater the potential for early departure and reduction of 40 hours per week. People affected in difficult jobs should in no way have reduced salaries.

SAVE EUROPE –  facts – deeds[:]