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de | 25 octobre 2018
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L’OIB continue à externaliser…

Ou quand la rentabilité à outrance dépasse la notion de service

L’OIB continue de s’ouvrir de plus en plus à la gestion privée.   Sans oublier les autres domaines comme le courrier, la situation est criante en ce qui concerne les crèches et garderies.

Que ce soit par souci de « contrainte budgétaire » ou par désir d’en optimiser le fonctionnement, l’OIB a fait le choix de confier la gestion de la plupart des crèches, à des entreprises privées. Cette pratique peut néanmoins induire des effets pervers.

Save Europe tient à informer les parents que le sens du service de notre administration publique s’étiole peu à peu et qu’il faut sans doute mettre un frein à une privatisation à outrance qui génère des coûts élevés.

Quelques chiffres et quelques réflexions :

  1. En ce qui concerne le personnel :

–          Au niveau des crèches externes :  124 places supplémentaires (dont 30 seraient déjà allouées);

–          Pour ce qui est des garderies post scolaires (GPS) et en accord avec les écoles européennes :

o   19 groupes supplémentaires créés dans les écoles européennes ;

o    4 chez un contractant externe ;

o    2.700 places confirmées au 15/06 (un renfort en personnel est en cours mais nous ne savons pas s’il s’agit de futurs collègues statutaires ou du personnel externe) ;

–          Enfin le Cast « Educateurs » : 35 postes supplémentaires sont déjà disponibles pour 70 postes en liste de réserve.

  1. Crèches

S’il est vrai que cette pratique permet d’accroître rapidement le nombre de places disponibles et réduit la liste d’attente, tout en contrant des taux d’absentéisme supposés « élevés » dans nos crèches par l’Administration, il est aussi vrai que l’Institution ne peut se substituer aux entreprises externes pour organiser une uniformisation des conditions de fonctionnement dans toutes les crèches internes et externes. Le cahier des charges a ses limites !

Sans être exhaustifs, des différences existent dans les exigences requises au niveau du personnel, des fournitures et surtout au niveau de la sécurité. Les parents doivent savoir que les crèches externalisées doivent suivre les règles de sécurité édictées par l’Etat membre où elles se trouvent.  En Belgique, sans être mauvaises, et bien que revues à la hausse suite aux attentats, celles-ci sont nettement en-dessous de ce qui est prévu dans les crèches internes de l’Institution.

Le taux élevé de l’absentéisme est régulièrement mis en exergue, mais l’Administration ne donne jamais une communication claire sur les vraies raisons d’absentéisme.  Il faut toutefois constater que la majorité de ces collègues est confrontée à des situations différentes de celles qui existent dans les bureaux et notamment :

–          sont malades plus fréquemment à cause de la proximité des enfants ;

–          sont pour la majorité des femmes en âge de maternité ;

–          etc…

De plus, les collègues bénéficient des possibilités offertes par le Statut en matière de congés spéciaux.  Il appartient à l’Administration de prévenir ces problèmes et d’apporter des solutions internes à ceux-ci. Une suggestion pourrait être de prévoir un « pool » de volantes plus étoffé, prêtes à prendre le relai et qui répondrait au profil spécifique exigé par les Institutions.  Il existe bien un « pool » de secrétaires pour répondre aux besoins des cabinets pourquoi pas le prévoir également pour pallier les « absences » justifiées des collègues puéricultrices.  Cela permettrait d’avoir une homogénéité au niveau de l’expérience et des compétences ; ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, peu d’intérimaires répondent aux critères demandées à nos collègues statutaires.

La réponse ne peut pas être que le recours à l’externalisation !

Quant aux effets induits, un de ces effets a été longuement discuté avant les vacances ; il s’agit de la contribution des parents pour obtenir une place dans garderies aérées (GA).

Des négociations sont toujours en cours pour indexer les contributions parentales journalières, après plusieurs années passées sans aucune adaptation.

Save Europe peut comprendre que ces montants puissent être revus, mais demande que cette augmentation reste dans les limites du raisonnable.

Il semblerait que les différents acteurs soient d’accord sur le principe mais pas sur le montant réclamé.

–        L’Administration voudrait prendre en compte les difficultés budgétaires liées aux frais de gestion des services en hausse;

–        Save Europe et différents représentants du personnel (association des parents, syndicats et CLP) souhaiteraient une approche plus pragmatique et préconisent un prix révisé tenant compte, soit du contexte familial, soit de l’adaptation annuelle, mais, en tout cas, certainement pas un montant qui résulte d’une comparaison des prix avec les garderies aérées du secteur privé.

Une approche similaire réussie a été mise en place au Luxembourg, mais parfois l’administration de la Commission à Bruxelles s’oppose à réitérer ce qui fonctionne, on ne veut pas s’inspirer de bons exemples qui fonctionnent bien au sein même de l’institution ! Pourquoi ne pas accepter les mêmes barèmes que ceux pratiqués à Luxembourg pour les garderies aérées car ces tarifs sont nettement plus en lien avec la réalité

Ex : actuellement la journée de GA se paie entre 5,5 euros et 22,80 euros alors qu’à Bruxelles le prix varie entre 11,5 euros et 18 euros et que la volonté est de passer à 12 euros jusqu’à 25 euros.

L’OIB a tendance à vouloir simplifier la gestion en externalisant.

L’externalisation entraîne la perte de notion de service et tente de prendre les commandes avec pour unique objectif la rentabilité. Quel est l’intérêt de l’OIB qui a été créé dans un seul but : celui de services ?

Save Europe tient à rappeler que nous travaillons dans une administration publique et qu’il serait temps d’en stopper sa privatisation en croissance continue.[:en]

OIB continues to outsource …
Or when profitability is prioritized over the idea of services

OIB is continuing to open up more and more to private management. Not to mention other areas such as the mail service, and the situation is striking as regards nurseries and daycares.

Whether for the sake of « budget constraints » or the wish to optimize operational efficiency, the OIB has chosen to entrust the management of most crèches to private companies. This practice can however have negative effects.

Save Europe wants to inform parents that the sense of our public administration service of is slowly fading away and that it is probably necessary to put a brake on excessive privatization that generates higher costs.

Some figures and some thoughts:

  1. With regard to staff:

– At the level of the external daycare centers: 124 additional places (of which 30 allocated already);

– For post-school daycare (PSD) and in agreement with the European Schools:

  • 19 additional groups created in the European Schools
  • 4 groups with an external contractor;
  • 2,700 places confirmed on 15/06 (staff reinforcement is in progress with no information on their future status: statutory or external staff);

– Eventually, the « Educators »: 35 additional positions are already available for 70 on the reserve list.

  1. With regard to the Nurseries/Daycare:

While this practice can quickly increase the number of places available and reduce the waiting list as well as counteracting rates of absenteeism supposedly « high » in our nurseries, it is also true that the Institution should not be considered a substitute for external companies to organize a standardization of the operating conditions in all the internal and external nurseries. The EU specifications have their limits!

Without being exhaustive, there are differences in the requirements for staff, supplies and, above all, safety. Parents should be aware that outsourced nurseries must follow the safety rules of the Member State where they are located. In Belgium, while not being bad, and although revised upwards following the attacks, these rules are clearly below what is set out in relation to the internal nurseries of the Institution.

High absenteeism is regularly pointed out, but the Administration never gives clear communication about its main causes. However, It must be noted that the majority of these colleagues are confronted with particular working conditions, such as:

– The higher risk of contamination from the environment in nurseries and daycare (sick leave)

– Specific profile of the staff (Majority of women of childbearing age and consecutive maternity leave)

In addition, those colleagues benefit from the opportunities offered by the Staff Regulations for special leave.

It is up to the Administration to prevent these problems and to provide internal solutions for them.

One suggestion might be to provide a larger « pool » of standby teams, ready to take over and fitting the specific profiles required by the Institutions, on the model of the existing « pool » of secretaries for the cabinets. This would allow consistency in experience and skills of the nursery staff that is regularly an issue with temporary workers.

The answer cannot be outsourcing!

As to the effects induced, one of them was thoroughly discussed before the summer holidays; the contribution of parents to get a place in Outdoor Childcare Centers (OCC).

Negotiations are still ongoing to index the daily parental contributions, after several years without any arrangement.


Save Europe can understand that these amounts may need to be reviewed,

as long as this increase stays within reasonable limits.

It seems that the different actors agree on the principle but not on the amount claimed.

– The Administration would like to take into account the budgetary difficulties related to increased service management fees;

– Save Europe and various staff representatives (parent associations, trade unions and CLP) would like a more pragmatic approach and advocate revised pricing , taking into account either the family context or the annual adjustment, but in any case, certainly not an amount that results from a comparison of prices with daycare centers in the private sector.

A similar successful approach has been put in place in Luxembourg.

 

However, surprisingly, the EU Administration in Brussels is reluctant to echo such a model that works well!

 

Save Europe is pushing for the implementation of the same scales as those applied in Luxembourg for daycare centers, as these rates are much more in line with reality!

For example , currently in Luxembourg the day rate of CC is between 5.5 euros and 22.80 euros, while in Brussels the price varies between 11.5 euros and 18 euros and an increase between 12 euros and up to 25 euros is under discussion

 

OIB tends to want to streamline management by outsourcing, which is too simplistic!

Outsourcing very often leads to a lack of quality service all in the name of profit and good returns.

 

What is the added value of an organization such as OIB, created for the purpose of ensuring quality services, if this quality proves difficult to achieve?

Save Europe would like to remind that the EU institutions are still a public administration and time has come to stop their continued privatization![:]